Catégorie : En quelques secondes : pensées furtives

Lorsque ça tourbillonne à toute vitesse dans ma tête, ou qu’une jolie tournure passe par là, j’attrape vite un stylo et une feuille. En général, j’essaye de ne pas trop me relire : je pense que ce qui vient spontanément reflète mieux l’idée d’un instant. C’est ici que ces pensées finissent, en quelques mots sur le papier, puis en quelques touches de mon clavier…

Friends, neighbours, drinking buddies, and partners in crime

196631216_83dd64f42d« And that’s how it goes, kids. The friends, neighbours, drinking buddies, and partners in crime you loved so much when you’re young, as years go by, you just lose touch. […] You’ll be shocked, kids, when you discover how easy it is in life to part ways with people forever. That’s why when you find someone you want to keep around, you do something about it. »

How I met your mother S09E21

Avant dernier épisode d’How I met your mother hier soir. Quelques phrases de Ted, à ses enfants. On sait tous comment ça se passe, et on regrette souvent de ne pas prendre le temps, mais finalement on laisse filer et puis un jour, on se réveille et c’est déjà un peu tard…

Photographie de _Jer_ (CC BY NC 2.0)

Deux heures du matin au réveil…

deuxheuresaureveilDeux heures du matin au réveil et un polar entre le mains, essayant de soigner un sommeil qui ne vient pas. Val, elle, dort à côté paisiblement. Moi, sur mon canapé, je ressasse des problèmes qui n’en sont pas, des attentes à durée indéterminée… Quand je sens qu’enfin les lignes s’emmêlent et que mes yeux s’embrouillent, silencieusement, du moins je le crois, je la rejoins, et m’écroule pour les quelques heures qui me séparent encore du jour.

Photographie de Max Coates (CC BY-NC 2.0)

Des livres au fond du lit

booksonbedLes enfants sont bien souvent incapables de s’endormir sans leurs doudous coincés au fond du lit. Pour devenir grands, il les colleront dans une armoire ou un carton qu’ils ré-ouvriront bien plus tard avec émerveillement. C’est ce que j’ai fait moi aussi, sans aucun regret, il y a des années. Mais en l’absence de Valentine, il m’arrive souvent de combler le vide laissé sous la couette, non par un doudou, mais par des piles de bouquins et de bandes dessinées. Cadeaux d’un lointain Noël jamais ouverts, emprunts à une amie qui sait de quoi elle parle, projets de lectures ou de relecture, albums épuisés tout juste réédités : les habitants inanimés de mon sommier forment rapidement un joyeux bazar et n’ont qu’une envie, être dévorés ! Et quel meilleur endroit pour arriver à satiété que la chaleur réconfortante et rassurante de l’édredon ? Et finalement, quel meilleur réconfort, quoi de plus rassurant en l’absence de sa moitié, que de découvrir le matin dans un replis des draps, le livre qui nous a transporté ses derniers jours ? Les pages couvertes d’écritures, de dessins, seraient-elles mes peluches d’adulte ?

Photographie de Reb (CC BY-NC 2.0)

Samurai Champloo : l’ost qui me fait écrire

Samurai Champloo Music Record : DepartureIl fût un temps où j’écrivais. Pendant ma deuxième année dans le supérieur, une bonne trentaine de textes à mettre en musique étaient passés de ma tête au stylo et, à l’exception d’un ou deux, tous avaient été rythmés par l’un ou l’autre des morceaux de l’ost de Samurai Champloo que je faisais tourner en boucles à ce moment là. Et puis un jour, je me suis arrêté d’écrire et je les ai oubliés, fichiers numériques délaissés au fond d’un dossier… jusqu’à tout récemment. Les voyages en trains (ainsi que les longues heures passées seul sur les écluses pendant mes boulots de juillet-août) ont toujours été pour moi les moments les plus propices à la création. Depuis que j’ai rouvert ce blog, je suis constamment à l’affut de tels moments, et c’est en préparant le trajet qui m’amena au stade de France voir Eminem en août dernier, que l’idée d’un retour « aux sources » me taquinât. Les morceaux une fois retrouvés (dans le bazar des sauvegardes de disques durs d’il y a cinq ans) et envoyés sur mon mp3, une simple lecture de l’Aruarian Dance me fît ressortir des vers maintes fois répétés. Que du bonheur…

Je pense que si j’apprécie autant cette ost, c’est que j’avais adoré l’anime. Deuxième série anime japonaise de l’auteur de Cowboy Bebop, elle raconte l’histoire de Fuu, une gamine à la recherche d’un samouraï qui sent le tournesol, se faisant aider par Mugen, un vagabond, et Jin, un samouraï sans maître dans les années 1600 au Japon. La série est constituée de 26 épisodes d’une grosse vingtaine de minutes et mêle humour décalé, combats au sabre et anachronismes. Ce joyeux mélange est donc agrémenté de cette ost que j’aime tant, dont le son très hip-hop renforce et sur-dynamise l’histoire.

Je dis régulièrement que tel album ou tel groupe est celui que j’ai écouté ou que j’écoute le plus (et c’est en général complétement vrai !), mais pour le coup, l’Aruarian Dance de l’album Departure de l’ost de Samurai Champloo est clairement la musique (chanson n’étant pas le terme le plus juste puisqu’il n’y a pas de parole) que j’ai le plus fait tourner dans mon casque. Au bas mot, plusieurs centaines de fois, peut-être un millier sans vraiment exagérer ! Sur le trajet d’une heure dix ou vingt qui reliait Orléans à Tours, je ne la coupais que pour faire vérifier mon billet : autant dire que le mode repeat d’un de mes appareils électroniques n’a jamais autant été mis à contribution, et que les centaines de mégaoctets disponibles sur les lecteurs mp3 de l’époque n’ont jamais été si peu utiles ou appréciés… C’est donc avec un plaisir non dissimulé que celle-ci et Death wish (l’autre piste sur laquelle j’écrivais mes textes un peu plus noirs) sont enfin réapparus sur la playslist de mon mp3. Elles tourneront très certainement en mode  repeat lors de mes prochains voyages en train ou lors de mes pannes d’inspi à la maison. A leurs côtés, je ne doute pas une seule seconde de retrouver alors ma verve d’antan !