Samurai Champloo : l’ost qui me fait écrire
Il fût un temps où j’écrivais. Pendant ma deuxième année dans le supérieur, une bonne trentaine de textes à mettre en musique étaient passés de ma tête au stylo et, à l’exception d’un ou deux, tous avaient été rythmés par l’un ou l’autre des morceaux de l’ost de Samurai Champloo que je faisais tourner en boucles à ce moment là. Et puis un jour, je me suis arrêté d’écrire et je les ai oubliés, fichiers numériques délaissés au fond d’un dossier… jusqu’à tout récemment. Les voyages en trains (ainsi que les longues heures passées seul sur les écluses pendant mes boulots de juillet-août) ont toujours été pour moi les moments les plus propices à la création. Depuis que j’ai rouvert ce blog, je suis constamment à l’affut de tels moments, et c’est en préparant le trajet qui m’amena au stade de France voir Eminem en août dernier, que l’idée d’un retour « aux sources » me taquinât. Les morceaux une fois retrouvés (dans le bazar des sauvegardes de disques durs d’il y a cinq ans) et envoyés sur mon mp3, une simple lecture de l’Aruarian Dance me fît ressortir des vers maintes fois répétés. Que du bonheur…
Je pense que si j’apprécie autant cette ost, c’est que j’avais adoré l’anime. Deuxième série anime japonaise de l’auteur de Cowboy Bebop, elle raconte l’histoire de Fuu, une gamine à la recherche d’un samouraï qui sent le tournesol, se faisant aider par Mugen, un vagabond, et Jin, un samouraï sans maître dans les années 1600 au Japon. La série est constituée de 26 épisodes d’une grosse vingtaine de minutes et mêle humour décalé, combats au sabre et anachronismes. Ce joyeux mélange est donc agrémenté de cette ost que j’aime tant, dont le son très hip-hop renforce et sur-dynamise l’histoire.
Je dis régulièrement que tel album ou tel groupe est celui que j’ai écouté ou que j’écoute le plus (et c’est en général complétement vrai !), mais pour le coup, l’Aruarian Dance de l’album Departure de l’ost de Samurai Champloo est clairement la musique (chanson n’étant pas le terme le plus juste puisqu’il n’y a pas de parole) que j’ai le plus fait tourner dans mon casque. Au bas mot, plusieurs centaines de fois, peut-être un millier sans vraiment exagérer ! Sur le trajet d’une heure dix ou vingt qui reliait Orléans à Tours, je ne la coupais que pour faire vérifier mon billet : autant dire que le mode repeat d’un de mes appareils électroniques n’a jamais autant été mis à contribution, et que les centaines de mégaoctets disponibles sur les lecteurs mp3 de l’époque n’ont jamais été si peu utiles ou appréciés… C’est donc avec un plaisir non dissimulé que celle-ci et Death wish (l’autre piste sur laquelle j’écrivais mes textes un peu plus noirs) sont enfin réapparus sur la playslist de mon mp3. Elles tourneront très certainement en mode repeat lors de mes prochains voyages en train ou lors de mes pannes d’inspi à la maison. A leurs côtés, je ne doute pas une seule seconde de retrouver alors ma verve d’antan !